En France, on ne parle plus du COVID… Les chiffres sont au vert et le temps au beau fixe ! Pourtant, le virus existe encore. Les moyennes rassurantes cachent des réalités plus complexes : dans les départements touristiques, ainsi qu’en Outre-mer, les indicateurs demeurent élevés, voire en augmentation. Dans le reste du monde également, l’épidémie n’est pas terminée, à tel point que l’OMS appelle les gouvernements à réagir, ne pas baisser la garde, pour éviter un automne et surtout un hiver difficiles.
Alors, on fait le point ? Être mieux informé, c’est être mieux préparé !
Le point sur l’épidémie, en chiffres
C’était à peine il y a deux ans : le COVID apparaissait dans nos vies. On dirait pourtant qu’il a toujours été là… Et le virus est loin d’être bénin : en France, il a déjà contaminé 33 millions de personnes et coûté 151 000 vies. Dans le monde, pas moins de 601 millions de cas ont été recensés, pour 6,49 millions de décès.
Il faut dire que depuis le mois de juillet, nous avons passé un été plutôt serein. À l’heure où nous écrivons (30 août 2022), tous les indicateurs épidémiologiques sont à la baisse. Les passages aux urgences ont diminué de 20% ces 7 derniers jours. Les hospitalisations de 23%. Les décès de 30%. Calme plat… avant la tempête ?
C’est possible. Car tous les experts s’accordent à dire qu’une huitième vague est inévitable cet automne. Reste à connaître son ampleur et sa virulence, et savoir si notre système de santé pourra l’absorber. Le COVID pourrait devenir une maladie endémique, avec des variants toujours plus contagieux et toujours moins virulents. Si ce scénario semble souhaitable, il n’est pas du tout certain.
De fait, il s’agit seulement d’un scénario probable parmi cinq, selon le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Cette institution vient de publier, ce lundi 29 août, un rapport sur l’évolution possible de l’épidémie. Le document développe des pistes moins rassurantes :
- L’apparition de nouveaux variants qui provoqueraient des réinfections régulières.
- Un hiver difficile, surtout si la population devient de plus en plus sceptique face aux gestes barrière et la vaccination. La situation pourrait même devenir ingérable en milieu hospitalier.
- La possibilité qu’un nouveau variant, dangereux et contagieux, provoque une véritable nouvelle pandémie. Les gouvernements seraient alors contraints d’imposer de nouvelles mesures très strictes… que les populations auraient bien du mal à accepter.
Se gardant de tout catastrophisme, le rapport nous invite surtout à rester vigilant, et ne pas considérer l’épidémie comme terminée. Il conclut : « Le SARS-CoV-2 est là pour rester, compte tenu des niveaux toujours élevés de circulation virale et de la possibilité de nouveaux variants préoccupants.”
Interdictions, obligations et pass sanitaire…
Avec le COVID, tout change très vite. Les consignes sanitaires actuelles pourraient bien évoluer dans les mois qui viennent. Mais pour l’instant, force est de constater que la France n’applique pas de mesures strictes.
Le pass, vaccinal ou sanitaire, n’est plus obligatoire pour entrer dans les salles de sport ou dans les transports en commun. De même, si le masque est fortement recommandé dans les trains ou dans le métro, la loi ne l’impose plus que dans les hôpitaux, les cliniques, les centres de santé, et la plupart des cabinets médicaux.
En ce qui concerne le milieu scolaire, le protocole se décline en quatre niveaux. La rentrée se fera dans le cadre du premier niveau, minimal, appelé “niveau socle” : celui-ci n’inclut pas de restrictions et seulement des recommandations générales.
Selon l’évolution de l’épidémie, les établissements scolaires pourront passer au niveau 1, puis 2, puis 3 – le niveau le plus sévère. Enfin, tout est relatif.
Car ce niveau 3 reste assez léger puisqu’il n’inclut pas la fermeture d’établissements, mais des mesures d’hygiène (masque, gel, aération).
De plus, “selon le contexte local”, seuls les lycéens pourront se voir imposer une “hybridation” partielle du télétravail avec du présentiel.
Pour en savoir plus sur le protocole sanitaire en milieu scolaire, et les quatre niveaux de vigilance, nous vous invitons à consulter le tableau ci-dessous :
Vaccination COVID : une 4e dose à prévoir ?
Certains parlent 4e dose. D’autres évoquent plutôt “une deuxième dose de rappel”. De fait, cette nouvelle dose n’est pas obligatoire, mais fortement recommandée, dès six mois après la 3e dose. Elle concerne encore un public assez restreint : les personnes de 60 ans et plus, les personnes immunodéprimées, les personnes à risque de forme grave, les femmes enceintes…
Si vous faites partie des personnes éligibles et que vous n’avez pas encore fait ce rappel, n’hésitez pas à prendre rendez-vous pour la rentrée ! Sur une plateforme en ligne de rendez-vous médicaux et de téléconsultation, par exemple Maiia, c’est simple et parfaitement sécurisé.
Une chose est sûre : pour nous tous, le COVID est une leçon d’humilité. Il teste notre patience, notre désir de tout comprendre et de tout prévoir. Raison de plus pour continuer de s’informer. Les jeux ne sont pas faits. Le COVID est encore dangereux et, dans tous les cas, nous avons encore beaucoup à apprendre !
(1) Le Figaro, Covid-19 : l'OMS Europe met en garde contre un automne et un hiver «difficiles», 19 juillet 2022 (2) Source : Santé Publique France (3) L'indépendant, Covid : "L'épidémie est là pour rester", 29 août 2022